Avec : Anaïs Brullez, Natacha Kowalski et Antoni Sykopoulos
Concept : Sarah Cerri et Natacha Kowalski
Mise en scène : Sarah Cerri
"Il fait bon écouter les fabliaux, Messires. Si le conte est bon, on oublie tout ce qui est désagréable, même les douleurs du corps, même les souffrances du cœur, même les injustices des méchants. Voilà pourquoi je suis fier de mon métier, moi, Courtebarbe. Ouvrez grandes vos oreilles, si vous voulez vous divertir."
De l'histoire du chien qu'on avait appelé « Estula » au paysan qu’on prenait pour un médecin, en passant par des trios vocaux et des chansons qu'on aime à siffloter, voilà une soirée toute trouvée où on rit, on joue, on chante... bref, où on ne voit pas le temps passer.
Conçu autour de fabliaux moyenâgeux, de balades et de trios vocaux des XII et XIIIème siècles, ce spectacle met en scène trois chanteurs-comédiens qui se plieront aux règles de la palabre poétique des troubadours.
Ainsi que le théâtre le deviendra au fil du temps, la poésie des troubadours était plurielle. Son vecteur était celui de la transmission d’idées à travers le divertissement de masse. S’inspirant surtout des thèmes épiques, elle abordait avec lyrisme l’amour courtois, parlait de l’Eglise avec satire et ironie et pouvait aussi aborder avec humour une thématique plus juridique ou politique.
Toujours composée en vers poétiques réguliers, la littérature troubadouresque était destinée à être chantée, voire mise en dialogues et en saynètes. Tous les types d’expression étaient dès lors utilisés. On ne scindait donc pas encore les arts. Les troubadours étaient tour à tour chanteurs, comédiens, illusionnistes. Chaque expression était une pierre élégante qui servait à former un tout qui plaisait tant aux oreilles, qu’au cœur, qu’à l’esprit…
Création à Liège en octobre 2013, au théâtre Le Moderne. En tournée depuis 2013 (notamment avec Les Jeunesses Musicales en 2017, 2018 et 2019).